« Facilitation » : différence entre les versions

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(Création d’une section La facilitation en brefCréation d’une section L’animation de communauté Création d’une sous-section Intelligence collective dans les outils)
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* Accompagner la mise en place concrète de ces outils   
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* Proposer ou relayer des formations sur ces thèmes  
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== La facilitation en bref ==
La facilitation ou l'animation de groupe consiste à accompagner le travail du groupe et à faire respecter le cadre défini (par le groupe ou par une autorité quelconque). La personne qui anime ne doit pas faire avancer le groupe, mais s'assure qu'il ait les outils pour le faire. Elle s'adapte aux besoins du groupe selon sa maturité, allant de l'accompagnement limite maternant à une position de retrait, en mode "personne ressource".
La personne qui anime est garante du climat du groupe et influence l'ensemble du groupe par son comportement : si elle est laxiste sur le cadre, le groupe sera laxiste ; si elle est impliquée, les autres pourront l'être plus facilement, si elle est dynamique, le groupe gagnera en dynamisme.
Deux personnes n'animeront pas de la même manière. Chacune amène ses expériences, ses idées de l'animation et ses outils. Il y a donc plein d'avantage à faire tourner le rôle de l'animation pour que le groupe profite de perspectives différentes. C'est aussi l'occasion de prendre du recul par rapport au travail de terrain, car la personne qui anime doit, sans diminuer son implication pour autant, suspendre son jugement et ses réflexions pour laisser la place à l'accompagnement des autres et à l'empathie. Faire de l'animation c'est apprendre à faire faire. Cela passe par l'aiguisage de sa capacité à mobiliser les bons outils aux bons moments dans le travail du groupe. Enfin, le travail d'animation est un travail permanent d'apprentissage et de transmission, afin de permettre au plus grand nombre de devenir autonome.
=== Ce que la facilitation n'est pas ===
La personne qui anime ne doit pas :
* '''chercher à éduquer''' : les personnes apprennent les unes des autres
* '''se revendiquer comme dépositaire du savoir''' : chacun·e a son propre savoir à partager
* '''trancher pour le groupe''' : aucun rôle ne devrait décider pour les autres
* '''manipuler le groupe''' : en maîtrisant bien les outils, on peut facilement orienter le travail du groupe, mais ce n'est pas l'objectif. Si on sait mieux que le groupe, autant agir de son côté sans impliquer d'autres personnes.
=== Les grands principes ===
==== Expliquer la démarche d'animation ====
A chaque étape, il est intéressant d'expliquer le travail d'animation et la réflexion qui a mené au choix de tel ou tel outil. De cette manière, les membres du groupe peuvent mieux s'impliquer dans le processus de travail commun.
Il est également important de rappeler le cadre de travail commun. Au minimum, on peut se concentrer sur les grandes lignes en début de chaque séance, comme un rituel de transition pour entrer en mode "travail commun".
==== Favoriser l'expression de chacun·e ====
Une des tâches de l'animation est de permettre à chaque personne d'exprimer toutes leurs capacités de manière sécure. Il y a donc à la fois un travail sur les personnes, pour leur faire prendre conscience de leur potentiel et de celui des autres, et sur le groupe pour lui permettre d'amplifier le potentiel de chacun (1+1=3).
Répartir le temps de parole de manière égale entre toutes les personnes présentes n'est pas une solution. Certaines personnes auront beaucoup à dire, d'autres moins, selon leur niveau d'implication sur le sujet. L'essentiel est de gérer la parole équitablement.
==== Développer les leaderships ====
Lorsque son autorité n'est pas canalisée, une personne ayant une forte capacité à diriger et/ou des compétences clés pour le projet va monopoliser l'attention du groupe. Le travail d'animation est donc aussi d'atténuer ces autorités fortes, sans les faire disparaître.
En effet, ces autorités sont utiles pour faire avancer le groupe. Elles représentent une richesse à partager. L'enjeu est plutôt d'identifier en quoi chaque participant·e peut devenir porteur d'autorité.
==== Favoriser la parole non-jugeante et centrée sur l'expérience propre ====
Les étiquettes et les opinions absolues bloquent l'expression. Dans la mesure du possible, appliquer les principes de la communication non-violente (parler en "je", partiquer une écoute active, essayer de comprendre l'autre, juger la réalité et non les valeurs).
Il est plus aisée de forger un "nous" cohérent lorsque chaque personne a pu exprimer de manière concrète la façon dont elle est concernée par le sujet traité. Cela permet de se représenter les différentes facettes de la situation et de prendre des décisions éclairées et conscientes.
Lorsque deux expériences individuelles sont en opposition, il est essentielle de les confronter. Le débat permet de se comprendre et la décision finale sera toujours enrichie et mieux acceptée lorsqu'on a été écouté.
==== Développer une culture commune au sein du groupe ====
La culture réunit les êtres humains. Plus un groupe partage une culture commune, plus il sera soudé. Le travail sur ce qui unit est donc essentiel. Toutefois, il ne faut pas laisser de côté les différences, qui sont les seules à même de faire avancer le groupe. Il y a donc un équilibre à trouver entre différence et conformité.
==== Stimuler la prise de conscience ====
Questionner régulièrement les membres du groupe sur leur attachement à celui-ci. Cela ne doit pas viser la loyauté, mais plutôt que chaque personne se positionne par rapport aux décisions et directions prises afin qu'elle puissent plus facilement exprimer les désaccords.
==== Les outils d'animation ====
Il existe plein d'outils et de technique pour faciliter le travail du groupe. Ce qu'il faut garder à l'esprit c'est que ce sont des moyens et non des buts : ils sont au service des personnes et non l'inverse. Tout outil est chargé de sens et influence directement la relation entre la personne qui l’utilise et son environnement (au sens large, y compris donc ses collègues).
=== Sources ===
* Guide de l'animateur de groupe, Charles Maccio, 2010, Chronique Sociale
== L’animation de communauté ==
Lorsqu'on parle de communauté, l'animation consiste à veiller à ce que chaque groupe pense à communiquer avec le réseau. La fréquence et la nature de ces communication peuvent varier selon la nature du groupe et le dynamisme du réseau. La responsabilité de ce rôle est d’interpeler les groupes pour qu’ils transmettent des infos au réseau, à une fréquence régulière.
La personne chargée de l'animation a la charge mentale de la communication interne de la communauté. Elle doit avoir du temps de cerveau disponible (généralement une heure par semaine).
Elle pose principalement 3 questions aux porteurs de projet :
* quelle est la prochaine étape du projet ou éventuellement demander de l’aide sur des problématiques rencontrées
* est-ce qu’il y a une date à communiquer (réunion, événement …)
* quel est le mieux pour communiquer ça à la communauté (par le réseau global, par le groupe, …)
=== Les activités REPI ===
4 types d’activités permettent de maintenir l’activité d’un groupe sur la durée et d'impliquer chaque types d'engagement :
* organiser des '''rencontres''' synchrones et régulières destinées au membres actifs (réactifs et proactifs). On n'y avance pas sur les projets, mais on échange sur les idées émergentes et les projets en cours. Elles permettent à la fois de motiver les proactifs à continuer le travail et, surtout, à motiver les réactifs à devenir proactifs sur un ou des projets.
* stimuler les '''échanges''' entre les rencontres en n’oubliant pas les observateurs. Il faut un outil d’échange en réseau, qui ne nécessite pas d’être continuellement connecté (donc pas un service de messagerie, mais plutôt une liste e-mail ou un réseau social). Elles permettent de maintenir le cap entre les rencontres et, surtout, de visibiliser l'avancée des projets auprès des observateurs. (''aller plus loin : <nowiki>https://www.youtube.com/watch?v=M-qhwumN_ic</nowiki>'').
* créer un espace de '''partage''' qui permet d’archiver et donc de retrouver les informations en fonction de thématiques liées au groupe, si possible facile à mettre à jour. Il permet de garder une trace du travail effectué à la fois pour les membres actifs et pour les membres inactifs qui voudraient se remettre à jour.
* diffuser l’'''information''' largement, aux membres et au non-membres. On peut typiquement le faire sur un réseau social.
L'objectif de ces outils est d''''éveillé l'intérêt''' chez le type d'engagement précédent, pousser à s'impliquer plus pour qu'un remplacement naturel des membres se fasse au fils des désengagements.
=== Sources ===
* Guide de l'animateur de groupe, Charles Maccio, 2010, Chronique Sociale
* Les Trucs d'Animateur, chaîne de Jean-Michel Cornu, spécialiste de la coopération et de l'intelligence collective


== Outils (recensement global en cours pour ensuite sélectionner les outils pour le Mycélium) ==
== Outils (recensement global en cours pour ensuite sélectionner les outils pour le Mycélium) ==
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* Demander le silence (index et majeur tendus, bras en l'air ; chaque personne qui voit se geste fait silence et le reproduit)
* Demander le silence (index et majeur tendus, bras en l'air ; chaque personne qui voit se geste fait silence et le reproduit)
* À compléter
* À compléter
=== Intelligence collective ===
Ces outils permettent de développer la capacité du groupe à trouver des idées, des solutions, des hypothèses que chaque individu n'aurait pas pu trouver seul. L'intelligence collective remet en question une conception de la personne comme se suffisant à elle-même, seule responsable et bénéficiaire de son travail, de sa détermination, de ses capacités ou encore de ses connaissance [NDR : est-ce qu'on peut parler d'un "individualisme néolibéral"?]. Un constat empirique facile à poser est qu'un individu seul ne peut et ne sais pas faire grand chose : il dépend d'outils et de connaissances développé·e·s par d'autres. À partir de là, dépasser sa propre intelligence consiste tout d'abord à accepter :
# que l'Autre peut savoir quelque chose qu'on ignore ;
# que la perspective de l'Autre enrichit la notre ;
# d'avoir tort.
==== Exercice de type "brise-glace" pour démarrer le processus ====
* '''La chute d'un œuf''' : amener une situation simple telle que la chute de 10m d'un œuf et une problématique telle que "comment éviter qu'il se casse une fois arrivé au sol". Laisser le groupe faire des propositions en poussant chaque personne à sortir des lieux communs (parachute, toile de pompier ...), en rebondissant sur ce que disent les autres. Pousser à aller dans le farfelue pour revenir sur du faisable. Ça peut être couplé à d'autres techniques d'animation de groupe.
==== Pages dédiées ====
* [[La sagesse des foules]] : comme l'intelligence du groupe dépasser celles des individus (ou pas)
=== Rôles tournants (empruntés à diverses théories et pratiques): ===
=== Rôles tournants (empruntés à diverses théories et pratiques): ===



Version du 12 janvier 2022 à 16:29

Missions principales

  • Proposer des outils et techniques pour améliorer la facilitation, la gouvernance partagée, la communication non-violente et l'intelligence collective au sein du Réseau Mycélium et en dehors.
  • Accompagner la mise en place concrète de ces outils
  • Proposer ou relayer des formations sur ces thèmes

La facilitation en bref

La facilitation ou l'animation de groupe consiste à accompagner le travail du groupe et à faire respecter le cadre défini (par le groupe ou par une autorité quelconque). La personne qui anime ne doit pas faire avancer le groupe, mais s'assure qu'il ait les outils pour le faire. Elle s'adapte aux besoins du groupe selon sa maturité, allant de l'accompagnement limite maternant à une position de retrait, en mode "personne ressource".

La personne qui anime est garante du climat du groupe et influence l'ensemble du groupe par son comportement : si elle est laxiste sur le cadre, le groupe sera laxiste ; si elle est impliquée, les autres pourront l'être plus facilement, si elle est dynamique, le groupe gagnera en dynamisme.

Deux personnes n'animeront pas de la même manière. Chacune amène ses expériences, ses idées de l'animation et ses outils. Il y a donc plein d'avantage à faire tourner le rôle de l'animation pour que le groupe profite de perspectives différentes. C'est aussi l'occasion de prendre du recul par rapport au travail de terrain, car la personne qui anime doit, sans diminuer son implication pour autant, suspendre son jugement et ses réflexions pour laisser la place à l'accompagnement des autres et à l'empathie. Faire de l'animation c'est apprendre à faire faire. Cela passe par l'aiguisage de sa capacité à mobiliser les bons outils aux bons moments dans le travail du groupe. Enfin, le travail d'animation est un travail permanent d'apprentissage et de transmission, afin de permettre au plus grand nombre de devenir autonome.

Ce que la facilitation n'est pas

La personne qui anime ne doit pas :

  • chercher à éduquer : les personnes apprennent les unes des autres
  • se revendiquer comme dépositaire du savoir : chacun·e a son propre savoir à partager
  • trancher pour le groupe : aucun rôle ne devrait décider pour les autres
  • manipuler le groupe : en maîtrisant bien les outils, on peut facilement orienter le travail du groupe, mais ce n'est pas l'objectif. Si on sait mieux que le groupe, autant agir de son côté sans impliquer d'autres personnes.

Les grands principes

Expliquer la démarche d'animation

A chaque étape, il est intéressant d'expliquer le travail d'animation et la réflexion qui a mené au choix de tel ou tel outil. De cette manière, les membres du groupe peuvent mieux s'impliquer dans le processus de travail commun.

Il est également important de rappeler le cadre de travail commun. Au minimum, on peut se concentrer sur les grandes lignes en début de chaque séance, comme un rituel de transition pour entrer en mode "travail commun".

Favoriser l'expression de chacun·e

Une des tâches de l'animation est de permettre à chaque personne d'exprimer toutes leurs capacités de manière sécure. Il y a donc à la fois un travail sur les personnes, pour leur faire prendre conscience de leur potentiel et de celui des autres, et sur le groupe pour lui permettre d'amplifier le potentiel de chacun (1+1=3).

Répartir le temps de parole de manière égale entre toutes les personnes présentes n'est pas une solution. Certaines personnes auront beaucoup à dire, d'autres moins, selon leur niveau d'implication sur le sujet. L'essentiel est de gérer la parole équitablement.

Développer les leaderships

Lorsque son autorité n'est pas canalisée, une personne ayant une forte capacité à diriger et/ou des compétences clés pour le projet va monopoliser l'attention du groupe. Le travail d'animation est donc aussi d'atténuer ces autorités fortes, sans les faire disparaître.

En effet, ces autorités sont utiles pour faire avancer le groupe. Elles représentent une richesse à partager. L'enjeu est plutôt d'identifier en quoi chaque participant·e peut devenir porteur d'autorité.

Favoriser la parole non-jugeante et centrée sur l'expérience propre

Les étiquettes et les opinions absolues bloquent l'expression. Dans la mesure du possible, appliquer les principes de la communication non-violente (parler en "je", partiquer une écoute active, essayer de comprendre l'autre, juger la réalité et non les valeurs).

Il est plus aisée de forger un "nous" cohérent lorsque chaque personne a pu exprimer de manière concrète la façon dont elle est concernée par le sujet traité. Cela permet de se représenter les différentes facettes de la situation et de prendre des décisions éclairées et conscientes.

Lorsque deux expériences individuelles sont en opposition, il est essentielle de les confronter. Le débat permet de se comprendre et la décision finale sera toujours enrichie et mieux acceptée lorsqu'on a été écouté.

Développer une culture commune au sein du groupe

La culture réunit les êtres humains. Plus un groupe partage une culture commune, plus il sera soudé. Le travail sur ce qui unit est donc essentiel. Toutefois, il ne faut pas laisser de côté les différences, qui sont les seules à même de faire avancer le groupe. Il y a donc un équilibre à trouver entre différence et conformité.

Stimuler la prise de conscience

Questionner régulièrement les membres du groupe sur leur attachement à celui-ci. Cela ne doit pas viser la loyauté, mais plutôt que chaque personne se positionne par rapport aux décisions et directions prises afin qu'elle puissent plus facilement exprimer les désaccords.

Les outils d'animation

Il existe plein d'outils et de technique pour faciliter le travail du groupe. Ce qu'il faut garder à l'esprit c'est que ce sont des moyens et non des buts : ils sont au service des personnes et non l'inverse. Tout outil est chargé de sens et influence directement la relation entre la personne qui l’utilise et son environnement (au sens large, y compris donc ses collègues).

Sources

  • Guide de l'animateur de groupe, Charles Maccio, 2010, Chronique Sociale

L’animation de communauté

Lorsqu'on parle de communauté, l'animation consiste à veiller à ce que chaque groupe pense à communiquer avec le réseau. La fréquence et la nature de ces communication peuvent varier selon la nature du groupe et le dynamisme du réseau. La responsabilité de ce rôle est d’interpeler les groupes pour qu’ils transmettent des infos au réseau, à une fréquence régulière.

La personne chargée de l'animation a la charge mentale de la communication interne de la communauté. Elle doit avoir du temps de cerveau disponible (généralement une heure par semaine).

Elle pose principalement 3 questions aux porteurs de projet :

  • quelle est la prochaine étape du projet ou éventuellement demander de l’aide sur des problématiques rencontrées
  • est-ce qu’il y a une date à communiquer (réunion, événement …)
  • quel est le mieux pour communiquer ça à la communauté (par le réseau global, par le groupe, …)

Les activités REPI

4 types d’activités permettent de maintenir l’activité d’un groupe sur la durée et d'impliquer chaque types d'engagement :

  • organiser des rencontres synchrones et régulières destinées au membres actifs (réactifs et proactifs). On n'y avance pas sur les projets, mais on échange sur les idées émergentes et les projets en cours. Elles permettent à la fois de motiver les proactifs à continuer le travail et, surtout, à motiver les réactifs à devenir proactifs sur un ou des projets.
  • stimuler les échanges entre les rencontres en n’oubliant pas les observateurs. Il faut un outil d’échange en réseau, qui ne nécessite pas d’être continuellement connecté (donc pas un service de messagerie, mais plutôt une liste e-mail ou un réseau social). Elles permettent de maintenir le cap entre les rencontres et, surtout, de visibiliser l'avancée des projets auprès des observateurs. (aller plus loin : https://www.youtube.com/watch?v=M-qhwumN_ic).
  • créer un espace de partage qui permet d’archiver et donc de retrouver les informations en fonction de thématiques liées au groupe, si possible facile à mettre à jour. Il permet de garder une trace du travail effectué à la fois pour les membres actifs et pour les membres inactifs qui voudraient se remettre à jour.
  • diffuser l’information largement, aux membres et au non-membres. On peut typiquement le faire sur un réseau social.

L'objectif de ces outils est d'éveillé l'intérêt chez le type d'engagement précédent, pousser à s'impliquer plus pour qu'un remplacement naturel des membres se fasse au fils des désengagements.

Sources

  • Guide de l'animateur de groupe, Charles Maccio, 2010, Chronique Sociale
  • Les Trucs d'Animateur, chaîne de Jean-Michel Cornu, spécialiste de la coopération et de l'intelligence collective

Outils (recensement global en cours pour ensuite sélectionner les outils pour le Mycélium)

Gouvernance partagée

  • Cercle d'intentions
  • Gestion des tensions (moment prédéfini, mais aussi à n'importe quel moment ; processus à suivre ; celui qui a une tension amène en général aussi une proposition).
  • Prise de décision par consentement
  • Ordre du jour participatif
    • Météo
    • Rappel des rôles tournants (facilitateur et PV)
    • Gestion des tensions
    • Retour des rôles (= info des différentes personnes qui ont des rôles)
    • Points des participants (pris dans l'ordre. Noter l'urgence de 1 à 5 ou tension si un point est urgent. Nom du participant entre parenthèses)
    • Attribution des rôles tournants pour la prochaine séance
    • Évaluation (méta-analyse du processus)
    • Météo de clôture
  • Manières de donner la parole: centrage, tour de parole, parole au centre/pop corn
  • Cadre de sécurité/confiance (opposable et évolutif) englobant et représenté physiquement:
    • Bienveillance
    • Souveraineté: chacun est en responsabilité de ce qu'il souhaite partager/faire/ne pas faire, d'être attentif à ce qu'il lui arrive (émotions), faire des demandes, poser des questions, être actif pour lui-même
    • Confidentialité
  • Simplicité (si les décisions ne sont pas assez précise, cela sera amené en tension)
  • Art de décider (ou de ne pas décider)
  • Relations interpersonnelles
  • Outils complémentaires: élection sans candidat, vote/appréciation sur axe, multivote énergétique, 6 chapeaux de Bono, etc.

Communication non verbale

Signes pour:

  • Prendre la parole dans l'ordre (lever 1 doigt, 2 doigts, etc. Baisser les doigts au fur et à mesure que les personnes avant soi prennent la parole ; si changement de sujet, demander si qqn avait encore à dire sur le sujet en cours).
  • Amener une réponse directe ("tambour")
  • Amener un point technique (T)
  • Conclure ("rond" avec les deux mains)
  • Demander le silence (index et majeur tendus, bras en l'air ; chaque personne qui voit se geste fait silence et le reproduit)
  • À compléter

Intelligence collective

Ces outils permettent de développer la capacité du groupe à trouver des idées, des solutions, des hypothèses que chaque individu n'aurait pas pu trouver seul. L'intelligence collective remet en question une conception de la personne comme se suffisant à elle-même, seule responsable et bénéficiaire de son travail, de sa détermination, de ses capacités ou encore de ses connaissance [NDR : est-ce qu'on peut parler d'un "individualisme néolibéral"?]. Un constat empirique facile à poser est qu'un individu seul ne peut et ne sais pas faire grand chose : il dépend d'outils et de connaissances développé·e·s par d'autres. À partir de là, dépasser sa propre intelligence consiste tout d'abord à accepter :

  1. que l'Autre peut savoir quelque chose qu'on ignore ;
  2. que la perspective de l'Autre enrichit la notre ;
  3. d'avoir tort.

Exercice de type "brise-glace" pour démarrer le processus

  • La chute d'un œuf : amener une situation simple telle que la chute de 10m d'un œuf et une problématique telle que "comment éviter qu'il se casse une fois arrivé au sol". Laisser le groupe faire des propositions en poussant chaque personne à sortir des lieux communs (parachute, toile de pompier ...), en rebondissant sur ce que disent les autres. Pousser à aller dans le farfelue pour revenir sur du faisable. Ça peut être couplé à d'autres techniques d'animation de groupe.

Pages dédiées

Rôles tournants (empruntés à diverses théories et pratiques):

  • Facilitateur
  • Scribe
  • Gardien du temps
  • Gardien des décisions
  • Gardien du cœur
  • Rôle de bien-être (amène apéro, etc.)

Culture régénératrice et transition intérieure (TI)

  • Se relier à soi, aux autres du groupes et humains, aux autres qu'humains et à plus grand que soi (reliance)
  • Créer de la résilience
  • Créer un imaginaire collectif
  • Moment d'ancrages, centrages, méditations et émerveillement (individuels (favoriser cela dans le design?) ou en groupe)
  • Bilan de santé de la TI du groupe
  • Les 3 phases de l'implication: résistance, alternatives et résilience-conscience (transition intérieure)

Travail qui relie (Joanna Macy)

Permaculture sociale

8 Shields (John Young)

Autres outils

  • Avancer par essais-erreurs
  • Fêter les échecs et leurs apprentissages
  • Se relier à un mouvement d'ensemble: cartes des initiatives (Lucie a les liens)


Schéma CNV avec observation, sentiments, besoins et demande

Communication non violente

La communication non violente vise à renforcer l'auto-empathie et l'empathie pour les autres. l'élan de servir la vie et susciter une compréhension empathique

Postulats de base:

- Nous avons toutes et tous les mêmes besoins, qui s'expriment cependant de manière différentes pour chacun.e. Les besoins désignent ce qui est nécessaire à l'épanouissement de la vie.

- L'observation: faire la différence entre notre interprétation de la réalité et la réalité. Puisque nous avons tendance à évaluer la réalité, il est nécessaire de repérer sur quelles bases nous l'évaluons (pourquoi est-ce que je trouve que cette personne est snob? pourquoi est-ce que je trouve cette personne intelligente?). Si nous choisissons de divulguer une évaluation, il est important d'en prendre la responsabilité. Si nous prenons une évaluation pour un fait, nous risquons de susciter de vives résistances chez notre interlocuteur ou interlocutrice ( choisir des formes comme "j'aimerais comprendre ce qui se passe ne toi quand tu élèves le ton comme cela" plutôt que "pourquoi es-tu agressif avec moi?")

Auto empathie consiste notamment à :

  • Questionner ses propres besoins (comment je me sens? qu'est-ce que je veux? de quoi ai-je besoin?)
  • Repérer les fonctionnements qui bloquent notre élan naturel de contribuer au bien être des un.e.s et des autres (jugements, exigences, déni de responsabilité)
  • Se questionner si nos actions sont motivées par l'élan de servir la vie. Ou par l'espoir de récompense, la peur d'être puni.e, la culpabilité, la honte, le sens du devoir ou de l'obligation, l'idée que l'on doit mendier ou "acheter de l'amour".

Empathie pour les autres:

Techniques de communication:

- Éviter les mots qui sont en réalité des interprétations (

- Enrichir notre vocabulaire des sentiments (exercice intéressant pour cela : forêt des sentiments)

Références et sujets intéressants pour aller plus loin

Références

Acteurs du domaine dans le coin

Sujets et auteurs intéressants pour aller plus loin

  • Théorie des changements
  • Joanna Maci (travail qui relie)

Autres formations en vrac

  • https://formapart.fr/blog/categorie/vous-former/
  • https://www.imago-suisse.ch/fr/formations-professionnelles/formation-facilitateur-professionnel-imago
  • https://www3.unifr.ch/formcont/fr/formations/detail.html?cid=2065
  • https://espace-competences.ch/formation/lart-de-la-facilitation-conduire-des-reunions-en-situations-complexes/
  • https://www.hesge.ch/heg/formation-continue/formations-courtes/en-strategie/facilitateur-trice
  • http://www.ecole-facilitation.fr/
  • https://www.worklab.fr/formation-distance-catalogue/
  • Docs de XR (OJ et facilitation): ici et ici
  • Vidéo "Comment parler puissamment?", méthode HAIL

Etat du projet

PVs